La politique est, aujourd’hui, un monde en soi. Des hommes et des femmes politiques. Des institutions, mais aussi des quartiers entiers de bâtiments liés à la politique. Des livres, des intellectuels, et une « armée » de personnalités rattachées à l’idée « politique ». Et autour, des « consommateurs », ou des « payeurs de taxes », ou encore des « contribuables »… Souvent des « patients » lorsqu’ils sont intégrés au système de santé. Et, une fois tous les quatre ans (ou cinq ans) : des « électeurs ». Mais, une question s’impose : quand est-ce qu’on s’appelle « des citoyens », ou même… des « hommes et femmes libres » ?
La majorité des gens ne comprend pas le mot « Politique »
L’idée de base derrière le mot « politique » est très incomprise de la majorité des gens, et c’est extrêmement grave, car ce mot est tellement important qu’il faut que tout le monde comprenne parfaitement.
En même temps, cette situation est tout à fait compréhensible, car c’est derrière ce mot que se cache le vrai pouvoir, donc empêcher les gens de comprendre permet de conserver le pouvoir, loin des gens.
D’abord, « Politique », ça vient de « Polis » et « Politikos »
Une énorme partie des mots en français (et anglais, et autres langues indo-européennes) sont du latin ou du grec ancien. Politique n’y fait pas exception, et il descend donc de deux mots grecs anciens : « polis » et « politikos ».
Polis : La Cité.
Politikos : de Citoyen.
Le Citoyen est celui qui fait partie de la Cité.
Reprenons le mot grec « polis », et pensons à des mots qu’il peut former, comme : « Metropolis », qui signifie « Cité-mère », ou, Cité principale, grande cité. On peut encore penser à la Police tout simplement, qui trouve aussi son origine dans le mot grec Polis. Ainsi, la police, ce sont les personnes qui sont payées par la Cité pour défendre l’intégrité de la Cité.
Or, qu’est-ce que la Cité ? La Cité est le lieu où la société s’organise, où la communauté politique vit. En dehors de la Cité, c’est la nature, c’est l’absence de Cité. Ou alors, c’est une Autre Cité, de laquelle nous ne sommes pas Citoyen.
Or, notre Cité est le lieu où s’exerce notre pouvoir Citoyen.
« La Cité », en fait, on l’appelle aujourd’hui « Notre société »… Et on est Citoyens de cette Cité. Cette citoyenneté, actuellement, s’exerce par un État de droit fondé sur une démocratie constitutionnelle (donc avec une Loi avec à sa base une Constitution, la Loi des Lois.)
Le pouvoir politique, donc, appartient à tous les citoyens.
Dans notre société, c’est le pouvoir de tous, puisque nous sommes dans un régime démocratique où le droit de vote est universel (tous les gens qui ont plus de 18 ans peuvent voter, à moins de problèmes très particuliers).
C’est quoi, le pouvoir politique ?
Le pouvoir politique est un pouvoir illimité.
Sa nature, en démocratie, est collective : c'est un pouvoir collectif. En dictature ou monarchie, il repose quand même sur une légitimité, un consentement de base, qui passe par le peuple. Et surtout :
Le pouvoir politique, c'est le pouvoir de changer le monde.
Structure dans un État démocratique, où on constate que le politique est au-dessus de tout:
Il faut absolument comprendre que dans un « État de droit constitutionnel démocratique » (presque la totalité des régimes sur la planète, du moins de plus en plus…), ça fonctionne comme ceci :
1. Le pouvoir politique est détenu par le peuple qui met en place ses représentants politiques par des élections pour des mandats limités ;
2. Les représentants du peuple (premier ministre, ministres, députés, assemblée), mis en place par le peuple, ont habituellement le mandat électoral de revalider le cadre légal de l’État, sont assermentés, puis créent modifient ou suppriment les Lois, (ils sont le Pouvoir Législatif) ;
3. Juste au-dessous, le Pouvoir Judiciaire (les magistrats, les avocats, les juges, les notaires, les juristes), ont pour tâche d’interpréter cette Loi, plaider des causes et ont le pouvoir de rendre jugement par rapport à cette Loi, qui est entérinée par le Pouvoir Législatif, qui est rappelons-le, mis en place par le peuple ;
4. Au-dessous, le Pouvoir Exécutif (la police), exécute le jugement rendu par le Pouvoir Judiciaire, qui lui a appliqué son jugement par rapport à la Loi qui est créée par le Pouvoir Législatif (Politique), qui est mis en place par le peuple.
Tout ceci veut dire quoi, au juste ? Que c’est le peuple qui décide de ce qui lui arrive, démocratiquement. C’est lui (le peuple), par l’entremise de ses représentants, qui décide de ses lois, toujours selon le principe de majorité.
Il faut bien comprendre le caractère « illimité » du pouvoir politique, qui peut créer n’importe quelle loi ou situation dans la Cité (notre société).
Prenons quelques exemples :
1. Si le peuple en décidait autrement, il pourrait élire des représentants qui auraient comme mandat électoral de mettre à la tête de l’État un Roi ;
2. Si le peuple en faisait le choix, il pourrait décider de céder son pouvoir de droit de vote universel pour un pouvoir dictatorial, détenu par un leader charismatique ;
3. Si le peuple en faisait le choix, il pourrait décider de donner un mandat à des représentants qui auraient pour tâche de rendre l’asphalte illégal et de le remplacer par de la pelouse sur toutes les autoroutes ;
4. Si le peuple en faisait le choix, il pourrait remettre au pouvoir un gouvernement qui est à la botte du pouvoir financier, à la botte du pouvoir économique, et qui obéit à des instances plus ou moins connues comme le Conseil Privé de la Reine du Canada, etc. (Ça ne vous fait pas penser à quelqu’un ? Monsieur Couillard au Québec.) ;
5. Si le peuple en faisait le choix, il pourrait décider de mettre en place des représentants qui ont pour mandat de supprimer les partis politiques pour rendre notre démocratie plus directe, qui s’occupe de questions politiques plutôt que de querelles électoralistes ;
6. Si le peuple en faisait le choix, il pourrait mettre en place des représentants qui auraient pour mandat de garder une bonne productivité équilibrée, axée sur un bien-vivre plutôt que sur une société de travail acharné, et pourrait décider de prendre des mesures concrètes pour que la pauvreté, l’itinérance, ou autres phénomènes déplorables qui existent encore soient enfin choses du passé, comme l’esclavage à une autre époque.
Voici seulement quelques exemples des capacités du pouvoir politique.
L'inversion totale (dans l'illusion que l'Économie est rendue au-dessus du Politique)
Depuis plusieurs années, même décennies, le pouvoir Politique (qui est le Pouvoir Législatif), s’est fait miner petit à petit, notamment par le pouvoir économique (par ses lobbies, son marketing, ses jeux d’influence), puis le Pouvoir Judiciaire (avec la Constitution et le « chartisme », puis par la jurisprudence, tellement intense parfois qui va jusqu’à presque réécrire une loi, ou modifier une loi), et aussi surtout, surtout, parce que le peuple ne comprend plus le système.
Le peuple ne comprend plus le système (une 2ème fois pour que ça rentre dans les cerveaux.)
Pourtant le système est simple. Il se résume à ce qu’on a dit plus haut. (Peuple > Pouvoir Politique Législatif (les représentants du Peuple) > Pouvoir Judiciaire > Pouvoir Exécutif > les acteurs Économiques).
Le gouvernement n’est pas une aristocratie, et le premier ministre ou le président ne sont pas des rois ! Ils sont VOS serviteurs ! Vos représentants ! VOUS êtes le Roi en démocratie ! Le peuple, tout le monde ! Les citoyens ! Tout ce système fonctionne grâce à votre CONSENTEMENT citoyen !
Consentement que vous donnez, dans un système politique de partis, soit : en donnant votre vote au parti majoritaire, en ne votant pas du tout (ce qui augmente le poids politique du parti majoritaire), ou en « votant blanc ». Il faut comprendre comment le système se perpétue, et comment cette perpétuation vient de votre accord.
N’oubliez JAMAIS qui est le maître : le peuple ! On vit maintenant dans un système où les gens se croient petits, impuissants, dépossédés et individuels. Dans un système où le premier ministre en impose tellement et qu’on ne peut rien faire contre lui et son entourage puissant, qui passe des lois contre le peuple, sans notre consentement. Mais justement, nous y avons consenti. À moins d’irrégularités dans le comptage des votes : la majorité du vote a parlé.
Ce qui nous amène à parler de la situation politique du Québec.
La situation politique au Québec
Notons que cet article est la suite logique de l’article précédemment publié : « La gauche la droite et les partis politiques ». Cet article, très important pour comprendre ce que sont exactement les partis politiques dans un système politique, (factions politiques, les châteaux politiques), permettra de comprendre la situation politique occidentale en général, et là où ça bloque. Nous vous suggérons vivement d’aller le lire.
Cela étant, pour en dire maintenant davantage au sujet de la situation politique au Québec, observons rapidement le tableau des derniers mois.
Il y a un mouvement social qui s’est redéveloppé au Québec et qui touche les étudiants, principalement, puis touchera potentiellement d’autres couches de travailleurs dans les mois à venir. C’est un mouvement social qui se met en place et qui conteste les mesures antipopulaires d’« austérité » mises en places actuellement par les représentants gouvernementaux (Pouvoir Législatif).
Ces gens-là doivent pourtant comprendre quelque chose de crucial :
Dans notre système, actuellement, le parti au gouvernement (Parti Libéral du Québec), selon les résultats de la dernière élection, a la légitimité de représenter le peuple.
Bien sûr, le fait que le gouvernement ne respecte pas exactement le programme électoral sur lequel il a été élu n’est pas démocratique, mais, il ne fait pas complètement l’inverse de ce qu’il avait dit. Tout le monde savait que le PLQ, c’est l’Austérité.
Ainsi, combattre le pouvoir politique actuel est légitime. Mais on ne pourrait pas se dire que le pouvoir politique n’est pas légitime, à moins de vouloir combattre notre principe démocratique. C’est là où ça peut devenir dangereux : l’acquis historique du pouvoir par le peuple est potentiellement une grande avancée, en autant que ce pouvoir soit utilisé avec discernement et compréhension, ce qui est de moins en moins le cas aujourd’hui (étant donné que le peuple ne sait plus comment le système marche).
Cela étant dit, la plus grande erreur du peuple n’est pas de sortir manifester contre le gouvernement Couillard (élu démocratiquement), mais avoir permis qu’il soit élu !
On savait qu’il allait faire un mandat d’austérité, et on l’a élu quand même.
C’est ici, précisément, qu’il faut comprendre comment cela a été possible.
« Le 1% », l’oligarchie, extension de la lutte des classes capitaliste
On n’est pas sans savoir que le monde démocratique, théorique, est bien plat et bien égal, mais que la vie réelle ne fonctionne pas comme ça. On ne parle pas, dans le schéma du système, des riches et des pauvres, des possédants et des dépossédés, des propriétaires et des sans terre… On ne parle pas de la construction historique du système, qui passe d’une tradition aristocratique de noblesse pour aller lentement vers une nouvelle aristocratie sans noblesse : celle de la bourgeoisie commerçante capitaliste et financière…
On comprend rapidement, quand on sait que tout ça existe, qu’il y a des gens qui ont développé leurs intérêts, et que le système en place désavantage certains, et avantage d’autres.
Effectivement, si, le peuple, décidait d’empêcher les énormes compagnies de continuer d’exister sur le sol dont il est le maître (au Québec par exemple), cela pourrait nuire à certains intérêts. Si, du jour au lendemain, le Québec rendait illégales les grandes banques qui prêtent à intérêt, elles perdraient un marché lucratif… Il faut comprendre que certains intérêts dans la société ne vont pas dans « l’intérêt du grand nombre », si l’on peut dire. C’est ce que des auteurs avaient appelé « la lutte des classes » à une autre époque. Là où il y avait les propriétaires des lieux de production, les capitalistes (Le Capital), il y avait en face ceux qui n’étaient propriétaires de rien sauf de leur propre corps, les travailleurs, ou les travailleurs (Le Travail)… aujourd’hui, on aurait une dynamique ressemblante, entre les « 1% » et les « 99% »…
Et ce qu’il faut absolument que vous sachiez, c’est que vous accueillez, chez vous, le 1% dans votre cuisine ou votre salon, tous les jours. Par les grands médias.
Les grands médias, l’outil suprême de distorsion de la réalité
Les grands médias sont la propriété du « Capital » (ou « le 1% »), et maintiennent une ligne de pensée en phase avec les intérêts du Capital.
Les grands médias au Québec :
Radio-Canada (gouvernement du Canada) + La Presse (Capital : Gesca, Power Corporation),
Journal de Montréal/de Québec + TVA + TVA Magazines (Capital : Québécor)
Nouveau groupe de presse de Martin Cauchon, journaux régionaux (vendu par Power Corporation)
Magazines (Capital : Groupe Transcontinental)
V Télé (Capital : Remstar)
Récemment : Huffington Post sur Internet (journal international lié à Anne Sinclair)
Les grands médias en France :
Figure : Liens entre les empires économiques-militaires et les médias en France.
Pour comprendre les grands médias, il faut comprendre qui est à leur tête, de quelle façon ces gens pensent, et quels sont leurs intérêts. De plus, pour comprendre comment les grands médias fonctionnent, il faut aussi s’intéresser aux différents mécanismes de censure ou d’auto-censure qui sont mis en place dans ces énormes compagnies, allant d’une sélection serrée des intervenants dès l’embauche, à une auto-censure volontaire des embauchés par la suite, plus ou moins grande selon le niveau intellectuel propre à l’individu embauché.
Enfin, ce qui est important de retenir, c’est que les médias ne décrivent pas un monde, mais en le maquillant de telle ou telle façon, en maintenant certaines parties de ce monde dans l’ombre et en mettant d’autres parties dans la lumière perpétuelle, ils créent le monde.
Ils créent le monde, parce qu’ils donnent « leur » version des événements, et ce, des événements qu’ils choisissent de médiatiser, selon le principe : « Lorsqu’on en parle pas, c’est que ça n’existe pas. »
On a pu constater la puissance des médias à manipuler les masses populaires avec l’incroyable saga « Je suis Charlie » dès le 8 janvier 2015 (événements de Charlie Hebdo avec moins de 20 personnes mortes), qui a duré plus qu’un mois après, qui a mobilisé un nombre énorme d’individus. Et pourtant, un timide « Je suis Kenya » est apparu récemment sur les réseaux sociaux, à la suite de la tuerie d’environ 150 personnes au Kenya. Un mort est un mort de trop, cela nous apparaît évident. Mais ce qu’on constate d’étrange, c’est que les médias font exister des faits, tandis que d’autres faits ne ressortent pas dans les médias. C’est de cette façon qu’on « crée » un monde, qui n’est pas la réalité, mais la réalité modifiée.
Autre exemple : la campagne électorale au Québec en 2014. On parle frénétiquement de « partisanerie, d’électoralisme, de démagogie », on parle de Couillard, on parle de Marois, on parle beaucoup de Legault mais moins, et on parle parfois de François David, surtout pour dire qu’elle est une pelleteuse de nuages. Mais on ne parle pas des autres partis politiques. Il n’y a pas vraiment d’analyse politique. On ne tente pas de faire de l’éducation citoyenne réelle avec la tribune médiatique, pour faire comprendre dans quels enjeux on se situe. Le filtre médiatique fonctionne très bien pour le 1% qui veut protéger ses intérêts, et qui possède justement les médias pour maintenir ce filtre sur le monde réel.
Il s’agit de promouvoir Couillard ou Marois, en parler sans arrêt, sans entrer dans une analyse juste simple et rationnelle de la situation. Toujours faire dans le scandale, dans l’énormité, dans le politiquement correct, et dans « les vraies affaires ».
Avec les résultats que l’on connaît.
Un « cynisme » dans la population. 30% qui s’abstiennent, et une « opposition » aux options de partis qui sont vérolés par les puissances économiques ridiculisée, divisée, ou alors tout simplement invisibilisée de la représentation médiatique (le fait de ne jamais parler de certains partis politiques, ou certaines idées, ou alors en parler en riant ou en disant que c’est le démon incarné).
Enfin, on peut dire une chose, c’est que si les grands médias ont un jour été indépendants (n’appartenant qu’à eux-mêmes et ayant une seule volonté : informer les gens en toute indépendance), maintenant ils ont été vendus à des grands groupes financiers. On peut donc dire d’eux qu’ils sont des médias vendus.
« La » politique, et « le » politique
Vous avez pu constater qu’il y a un écart monumental entre ce qu’on pense que la politique est, et ce que le pouvoir politique est réellement. C’est parfois cet écart qu’on fait entre « la » et « le » politique. Alors que la politique serait ce qu’on nous montre dans les médias constamment : des politiciens plus ou moins corrompus, tristes à voir ou tout simplement inintéressants, sans projet, gestionnaires, qui proposent de changer une virgule dans un texte par ci par là, en nous laissant « cyniques ». De l’autre côté, il y a l’idée politique : « le politique », ou alors, le niveau politique théorique qu’on a expliqué plus haut. C’est-à-dire, le Pouvoir Politique Législatif, celui qui « peut », celui qui se conjugue au « Nous » en démocratie : le Peuple et son pouvoir politique. Ainsi, il arrive souvent que certains fassent la différence entre « la » et « le » politique… Pour résumer, « la » politique serait « la grosse blague » qui s’offre en spectacle à nous tous les jours, puis « le » politique serait l’idée politique, le pouvoir politique en lui-même et les capacités qu’il implique.
Conclusion
Finalement, nous reparlerons des médias dans un article à venir afin de décortiquer le problème plus profondément.
Ce que nous pouvons dire, ici, c’est que :
- Nous sommes en pouvoir démocratique réel ;
- Le peuple met au pouvoir politique des représentants qui créent ou modifient des lois contre lui, mais c’est bien le peuple qui le fait ;
- Le peuple prend cette décision, parce qu’il ne comprend pas bien la situation politique, parce qu’il est mal informé à cause de médias vendus ;
- Le peuple prend aussi cette décision parce que l’offre politique, indépendamment des médias, est extrêmement divisée, surtout dans le « camp traditionnellement souverainiste » (Parti québécois, Québec Solidaire, Coalisation avenir Québec, Parti indépendantiste, Option Nationale, etc.) ;
- Une partie du peuple, regardant ce « jeu politique/médiatique », constatant que c’est une grosse blague, s’abstient de voter (étant donné que c’est une joke), et permet ainsi au parti entrant de peser un peu plus dans la balance du vote), bien malgré eux !
Quelles solutions ? Que faire ?
Les solutions sont assez simples, finalement, dans leur principe.
Tout média de taille devrait être indépendant, et le niveau intellectuel de ses intervenants devrait être soutenu et très sérieux. Il devrait y avoir des instances de vigilance qui resteraient constamment à l’affût des dérives, ou de l’indépendance totale des médias. Mais étant donné que ce n’est pas vraiment ce que le 1% souhaiterait, et que c’est lui qui dirige les médias, étant aussi très incrusté en politique actuellement, la solution est ailleurs.
En effet, Internet nous offre le plus beau, et le plus laid. Le plus stupide, et le plus intelligent. Il y a les grands médias qui envahissent Internet de plus en plus, (surtout les réseaux sociaux), mais il y a aussi les médias indépendants.
À vos cerveaux est l’un de ces médias. N’étant pas un site d’actualité, mais un site d’idées, À vos cerveaux est totalement indépendant, et permettra d’y voir plus clair dans l’offre politique. À vos cerveaux fait énormément dans l’éducation citoyenne, comme avec l’écriture de cet article que vous lisez. Être citoyen, c’est d’abord comprendre le monde, et comprendre le politique.
Parce que pour pouvoir changer le monde, il faut d’abord le comprendre vraiment. Et ce n’est pas par les grands médias que cette compréhension peut se faire.
Ainsi, en terminant, rappelons une chose. Ce qu’il faut faire, c’est ôter cette autorité aux grands médias, médias vendus, pour la remplacer par des médias indépendants et citoyens. Les médias exercent une forme de contrôle puissante sur la population, et permet de reporter au pouvoir le Parti Libéral, comme on l’a vu en 2014. Le système démocratique fonctionne, mais c’est le système médiatique qui est pourri par le pouvoir économique. Ainsi, n’oubliez pas que rentrer dans la légitimité du gouvernement actuel, c’est remettre en question la démocratie. On a compris ici que, ce qu’il faut remettre en question, c’est l’entrisme du pouvoir économique et la corruption des médias vendus.
La personne citoyenne et son pouvoir politique
Notons une dernière chose d’une extrême importance en politique. La politique, étant le pouvoir des citoyens par rapport au présent et l’avenir de la transformation de leur Cité (société), ont un devoir citoyen : celui de s’impliquer le mieux possible, de la meilleure façon, dans la plus grande conscience, afin de participer à la « chose publique ». Or, le citoyen, dans cette réflexion et cette participation, ne doit jamais oublier que dans les mots « chose publique », il n’y a pas les mots « individualisme » ni « nombril ». En effet, la réflexion politique est une réflexion qui transcende l’histoire, qui se fait en fonction de soi, mais aussi, et surtout, des autres, qu’ils soient les ancêtres ou les descendants. Ainsi, les choix politiques ne sont pas des choix qui ont terre à terre et immédiats, sur « ce que ça m’apporte maintenant à moi et le reste je m’en fous », mais des choix de société au grand complet, qui orientent durablement la vie en société, et qui peuvent amener un avenir différent, non pas à notre petit nous-même, mais à l’ensemble des personnes de notre société. Quand on fait un choix politique, on pense donc collectivement (bien évidemment, en ne niant pas la valeur de l’individu et des droits individuels, il va sans dire). En somme, le pouvoir politique implique de ne pas se regarder le nombril en faisant un choix, si l’on peut le dire de cette façon.
Maintenant, jusqu’à l’élection prochaine, le travail d’éducation citoyenne sur le terrain est à faire, et il n’en tient qu’à nous, Citoyens de « la Cité », notre société, de faire ce travail d’éducation autour de nous.
On a le pouvoir politique, et ça, c’est le pouvoir de changer le monde !
Alors changeons-le, ce monde ! Ça fait assez longtemps que ça traîne.
En terminant, n'oubliez jamais que l'image suivante est une erreur monumentale (l'erreur d'individualiser le problème politique).Figure : Cette image décrit bien le sentiment ressenti individuellement par tellement de gens dans la société. Pourtant la réponse est sur l'image. La réponse se trouve dans l'aspect collectif de cette image. La question qu'il faut se poser, ce n'est pas Que puis-JE faire, mais Que pouvons-NOUS faire. Nous avons donné cette réponse dans l'article: se coordonner dans des médias vraiment libres, où on peut identifier facilement, rapidement et massivement les enjeux et les solutions.
N.B.: Si vous ne l'avez pas déjà lu, lisez l'article « La Révolution? » où on vous explique pourquoi la société ne changera pas par une révolution.