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Le pouvoir des médias

Grands groupes de médias : comment et pourquoi

Posté dans Sujets de société — le 28 avril 2015

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Le visage des médias a connu une nouvelle époque de changements depuis vingt ans en Occident. Les médias avaient aussi changé dans le courant du vingtième siècle. Après la consolidation des agences, après la convergence des médias, que peut-on dire de l’avant et de l’après ? Pour comprendre le rôle des médias, il faut se reporter aux premiers médias, ceux d’avant Internet, avant la télévision, même avant la radio. Les médias papier, et les médias criés. Remontons donc aux sources.

Histoire et signification ancienne des médias

D’abord, « média » vient du mot latin « medium », en français : « moyen ». En effet, le média est tout simplement : ce qui est entre un envoyeur de message, et un récepteur du message.

Donc pour résumer :

Envoyeur du Message ► MÉDIA ► Récepteur du message

Par exemple : il y a, disons 400 ans, lorsque le Roi voulait faire passer un message dans le Royaume, il pouvait le faire inscrire sur du papier, et le faire distribuer partout, où il serait affiché et où les récepteurs du message, les sujets du Roi, pourraient recevoir ce message. L’affiche de papier est donc le média, le moyen, afin de faire passer le message.

Le média, c’est donc un moyen de faire passer un message. Que ce soit un média de papier, de radio, de télévision, d’Internet, de réseaux sociaux…

L’idée est de faire passer un message. Ou, synonyme, une information. Une information renferme une donnée, des idées, hypothèses croyances ou connaissances. Les informations donc, peuvent être taxées de « vraies » ou « fausses ». C’est ce qui nous a amené, dans les dernières années, à créer de nouveaux mots comme : désinformation, ou « intox » plutôt que « info »… (« Info ou Intox ? »), dans la « guerre de l’information »… Mais nous en reparlerons plus loin dans la section sur la propagande.

Revenons il y a plus de 100 ans, toujours à l’époque moderne, les journaux sont les premiers médias à se multiplier, avant la radio, la télévision ou Internet.

Ces journaux sont très souvent locaux et font état des informations régionales ou locales : ce qui se passe dans la région : naissances, mariages, décès, faits divers, enjeux politiques municipaux, régionaux ou étatiques… Il s’agit rarement de parler de politique étrangère, ou de ce qui se passe quotidiennement très loin ailleurs dans le pays. Toutefois, rapidement, les groupes de presse sont formés et de grands journaux voient le jour, surtout dans les grandes villes. Ces journaux ont, sur l’information, un angle de visée plus large, voire plus national, et bientôt plus mondial. Ce qu’il est important de retenir au sujet des journaux du début, c’est qu’ils avaient une mission assez simple : rapporter les faits saillants de ce qui se passait dans la localité, ou la région, et parfois au niveau national lorsqu’il s’agissait de grands enjeux. Il s’agissait de rapporter l’information d’utilité publique pour répondre à la question : « Que se passe-t-il dans le monde en ce moment? » Il faut noter que, même si, avant, le monde était comme aujourd’hui la planète Terre, les médias locaux ne proposaient pas une vision mondiale de l’actualité, mais une version locale : « ce qui se passe proche d’ici » et rarement des informations sur le très lointain.

Notons cette différence cruciale dans la manière d’informer actuelle sur la situation mondiale (qui est la nôtre depuis au moins 70 ans), plutôt que sur une situation régionale.

En somme, imaginons un pays parsemé de petits journaux locaux. Pour chaque petit groupe de municipalités, imaginons un pays où les citoyens sont informés par leurs journaux locaux. Puis avec le temps, une tendance s’est confirmée : de rachats en rachats, de fusions en fusions, une convergence des médias, et la création du cartel des médias.

Vampirisation : Les monopoles médiatiques, les cartels et les agences de presse

Dès le XIXème siècle, avec la révolution industrielle et la naissance des grandes corporations, le secteur des médias n’a pas été épargné. Bien que ce soit une tendance qui s’étale sur plusieurs décennies, même, des siècles, le résultat est tangible aujourd’hui. De journaux locaux indépendants, on est passé (aux Etats-Unis) à 50 groupes de presse qui possédaient 90% des médias américains en 1983. En 2011, ce chiffre est passé de 50 compagnies à 5 grandes compagnies, qui possèdent ce même 90% des médias. On parle de Disney, Viacom, AOL/TW, Clear Channel, News Corp. Voir les images ci-dessous.

Figure : 90% des médias américains sont passés des mains de 50 entreprises de presse à seulement 6 entreprises de 1983 à 2011..

Figure : Les cinq grandes compagnies et leurs filiales.

Dans le reste de l’Occident, la situation est comparable. Par exemple, au Québec, la majorité des médias sont possédés par deux compagnies : Gesca/Power Corporation et Québécor, puis aussi le gouvernement fédéral canadien avec son diffuseur Radio-Canada.

Note: Nous avons parlé des médias, notamment ceux du Québec et de la France, dans l'article Politique (en milieu d'article) de la section Philosophie.

On a donc assisté à la création de monopoles médiatiques, ce qu’aux USA on appelle les « corporate medias », ou dans le monde francophone, « les grands médias », « les médias de masse » ou encore « les médias officiels » même, parfois.

Vidéo : Coluche (humoriste français d'il y a 30 ans) qui montre que deux journaux français du même groupe de presse sont tout à fait identiques dans les années 1980. YouTube: https://www.youtube.com/watch?v=k5bNJyQWl_I




Vampirisation : Les agences de presse

Parallèlement à cette concentration des médias, on a également constaté la création des agences de presse, certaines d’entre elles étant déjà en activité dès la moitié du XIXème siècle. La première est HAVAS, créée entre 1835 à Paris (devenue maintenant principalement une agence de publicité, la 6ème en importance au monde), alors que l’ASSOCIATED PRESS (AP) est fondée en 1846 aux Etats-Unis par Moses Yale Beach entre autres, un des leaders parmi les cinq grands journaux fondateurs de l’AP.

À sa suite, REUTERS est fondée en 1851 par Paul Julius Reuter, immigrant juif fils de rabbin quittant l’Allemagne pour la France en 1848 (ayant travaillé auparavant pour HAVAS) et reste la première en importance aujourd’hui. Elle opère de Londres actuellement.

La troisième agence de presse d’importance est française : l’AFP (Agence France-Presse), fondée beaucoup plus tard, en 1944, qui est une reprise des activités de presse de l’agence Havas. Parlant de Havas, rappelons cette citation d’un des grands auteurs français Honoré de Balzac (qui a écrit notamment Le Père Goriot), datée du 25 août 1840 :

Le public peut croire qu'il existe plusieurs journaux, mais il n'y a en définitif, qu'un seul journal... Monsieur Havas. -Honoré de Balzac

Déjà, en 1840, certains sentaient le pouvoir monopolistique des grands groupes de presse. C’était il y a 175 ans.

Au Québec, certaines agences de presse plus localisées existent également : La Presse Canadienne (PC) (depuis 1917) qui n’a pas de rapport direct avec le journal La Presse de Gesca, puis l’agence Québécor Media International (Agence QMI), fondée en 2008.

Le rôle des agences de presse, dans la concentration médiatique est intense. Pour bien le comprendre, vous ouvrirez un journal (vous n’êtes pas obligé de lire ce journal), mais regardez simplement la signature des articles dans le journal. La règle est souvent assez simple : plus l’article traite d’un sujet local et régional rapproché, plus il sera écrit par un journaliste du journal en question. Plus l’article traite d’un sujet éloigné, national ou mondial, plus il sera signé par un acronyme (AFP, PC, QMI… Reuters, etc.) où on n’aura pas accès au nom du journaliste qui l’aura écrit. En effet, lorsqu’un article provient d’une agence, il n’est souvent pas signé par un journaliste. Il vient « d’une agence ». Ceci étant dit, on peut retrouver un article, disons de Reuters, à l’identique dans La Presse, dans Le Journal de Montréal, ou dans Le Devoir, dans la région montréalaise au Québec. Le même article. C’est ça, la convergence médiatique : le même article, le même traitement de l’information, la même approche, la même ligne éditoriale en général. (Par exemple, quand un dirigeant du Moyen-Orient est un pourri fini dans un article d’agence, il l’est dans tous les journaux qui relaient l’article en question.)

Comment a-t-on appellé, ces dernières années, ce consensus généralisé d’idées dont on ne peut plus avoir un avis différent ? Réponse : La pensée unique. En effet, la pensée unique est ce cadre idéologique qui existe grâce au fait que la convergence médiatique permet que 90% des médias disent la même chose en même temps, d’une même voix. Or, ce n’est pas parce que tous ces médias sont interconnectés ensemble qu’ils disent forcément quelque chose de vrai. La seule chose qui peut être dite sur cette situation, c’est qu’en fait, les contradicteurs ont été neutralisés par la convergence. Cette situation se traduit, sur des terrains nationaux ou mondiaux, par un nombre très réduit de journalistes qui ont des missions d’observation directe. Un article de l’AFP, sur un terrain du Moyen-Orient, peut irriguer des centaines de journaux occidentaux, avec le même message.

En 2007, à ce sujet, une étude de la Chaire de recherche en éthique du journalisme (CREJ) a été effectuée auprès de 385 journalistes travaillant principalement pour Radio-Canada, Gesca et Québécor, la grande majorité des journalistes, tous conglomérats confondus, sont d'avis que :

La concentration et la convergence dans les conglomérats nuisent à la qualité, à la diversité et, surtout, à l'intégrité de l'information, qui serait détournée du service public afin de satisfaire des intérêts particuliers.

Qu’est-ce que la propagande ?

La propagande vient du mot « propagation », simplement. C’est un terme déjà ancien, pensé il y a au moins 100 ans. Le livre « Propaganda » de Edward Bernays est probablement l’ouvrage le plus cité lorsqu’il s’agit de la propagande. Le commun des mortels associe la propagande avec les régimes totalitaires de la première moitié du XXème siècle essentiellement.

Figure : Propagande anti-japonaise des années 1940.

Figure : Propagande anti-japonaise des années 1940.

Aujourd’hui, sinon, la propagande serait Russe, ou islamiste/djihadiste. Si on a toujours accusé « l’adversaire » d’être propagandiste, les médias occidentaux ont rarement admis pratiqué la propagande eux-mêmes.

Pourtant, la propagande est largement pratiquée par les médias occidentaux, et voici pourquoi.

La propagande est la manipulation de « la masse » (du peuple) par une information tranchée et qui suscite des réactions primaires de peur la plupart du temps.

Elle vise à orienter « l’opinion publique » autour d’une question afin que cette opinion soit figée dans une émotion.

Bien que la propagande est un sujet complexe en elle-même et qu’elle pourrait mériter d’être analysée pendant plusieurs pages, tenons-nous à l’essentiel.

La propagande vise souvent : une sortie du débat intellectuel pour ne garder que des mots vidés autour desquels on acolle des réactions irrationnelles émotives. Il ne s’agit donc plus de répondre par un débat posé et mesuré à des questions d’intérêt public, mais par l’émotivité directe.

La propagande est massivement pratiquée autour des questions de politique étrangère (géopolitique) ou de maintien de la structure idéologique de l’ordre établi.

Le contraire de la propagande serait le débat d’idées réel et honnête qui s’en tient à des faits et qui fonctionne sans dogmes et sans tabous.

Des exemples de propagande occidentale observés dans l’histoire récente :

Propagande de guerre des années 40. La majorité des gens qui connaissent la propagande pensent à ce genre de propagande directe quand ils se représentent la propagande. Cependant, une propagande plus indirecte existe aussi, et c’est plus récemment des cas comme :

- 2003 : Les armes de destruction massive de Saddam Hussein en Irak

- 2011 : Les « charniers » de Mouammar Kadhafi en Libye

- 2013 : Les « armes chimiques » de Bachar El-Assad en Syrie

- 2005 à maintenant : Les supposés projets de bombe nucléaire en Iran

Enfin, il faut bien comprendre l’utilité de la propagande. Elle sert à manipuler la masse (opinion publique) afin de rendre légitime des projets politiques, souvent guerriers ou autres. Il s’agit donc de parler d’un événement, fictif ou pas, de faire intervenir la peur, puis de passer une mesure politique juste après, une mesure qui n’aurait pas été justifiée sans cette propagande. C’est ce fonctionnement, qui doit obligatoirement passer par des grands médias, qui a court en Occident, depuis longtemps. Et peu importe que finalement, les armes de destruction massive se soient avérées inexistantes, ou que les charniers ne soient pas tellement existants non plus, ou alors que Bachar El-Assad continue de recevoir le support de son peuple, ou encore que l’Iran répètent sans arrêt qu’ils n’ont pas le projet d’avoir l’arme atomique… La propagande fonctionne dans le présent. Ce qui compte, c’est que sur le moment où elle est faite, la peur soit installée et que les gens pensent qu’il y a vraiment un risque dans la période où elle est pratiquée. Si on découvre après 10 ans que ce n’était que mensonges, de toute façon, le mal est fait depuis longtemps. Ceci étant dit, nous le répétons, cette propagande passe nécessairement par des grands groupes de presse. S’il y avait des milliers de publications indépendantes les unes des autres, la propagande serait à peu près impossible, parce qu’il y aurait beaucoup plus de gens pour rapporter les événements de terrain et ainsi défaire les bobards quand il y en a.

La « carte de presse » comme excuse de l’« objectivité journalistique »

Un argument qui tente de redonner de la crédibilité aux grands médias est celui de la carte de presse et du fait qu’en étant journaliste, on est tenu à des hauts standards d’information et qu’on ne peut pas dire n’importe quoi sans en subir les conséquences.

Répétons ce qu’on a dit plus haut au sujet du traitement des nouvelles locales, régionales, nationales et mondiales. La plupart des nouvelles de nature vraiment politiques ou géopolitiques sont traitées par les agences de presse, auxquelles aucun nom de journaliste n’est rattaché. Ainsi, aucun journaliste en particulier n’est impliqué personnellement dans ces nouvelles. C’est une façon de déresponsabiliser la presse, en cas d’inexactitude de l’information rapportée.

En effet, si un journaliste peut rapporter un événement culturel dans la localité, en signant l’article de son nom, en quoi engage-t-il son honneur ou son objectivité ? La propagande ne touche pas ce genre d’articles locaux.

Pourquoi les professionnels des médias ne sont pas fiables

Les grands professionnels de l’information sont en conflit d’intérêt, et voici pourquoi.

Prenons les lecteurs de nouvelles, ou alors les animateurs de grandes émissions. Saviez-vous que ces gens gagnent des fortunes (on parle de 200 000$, voire de millions de dollars par année), et qu’ils doivent ces fortunes au grand groupe de presse qui les emploie ?

Leur emploi leur confère un statut social de « socialite » riche et proche de la jet-set. Ils sont invités à des événements, ils ont leurs entrées dans certains milieux…

Et leur travail se résume très grandement à ceci : lire des fiches et avoir les émotions faciales en conséquence de ce qu’ils disent.

Car en effet, ces gens sont entourés par de grosses équipes, qui font la recherche de l’information avec eux (ou sans eux !), qui préparent les fiches, qui les maquillent, les conseillent, etc. Il s’agit donc encore une fois de déresponsabilisation ici puisqu’il peut arriver que celui qui prononce les phrases ne soit pas celui qui les aie pensées au premier chef.

Prenons un petit instant et revenons à nos journalistes de la première heure, c’est-à-dire aux petits journaux locaux d’il y a plus de 200 ans, avant la radio la télé et Internet. Ces journalistes vivaient une vie normale parmi la collectivité, sans immense hiérarchie au-dessus de leur tête, sans statut social particulier, sauf celui d’avoir une mission qui est celle d’informer la population dans laquelle ils vivent. Il n’y avait donc pas, dans ce cadre, les conflits d’intérêts de : défier les ordres hiérarchiques, ou avoir à se soumettre implicitement ou explicitement pour continuer d’entretenir son propre style de vie de riche.

Enfin, les grands professionnels de l’information ne sont pas fiables parce qu’ils sont en conflit d’intérêt, et ce, pour ces deux raisons.

Pour ce qui est des petits journalistes qui font une vie « comme tout le monde », voyez les vidéos à la fin de cet article qui vous expliquent, avec notamment l’idée de ligne éditoriale, pourquoi un journaliste doit rester « dans le rang », et à quel point sa hiérarchie n’est jamais loin derrière.

Le cas des médias indépendants

Le cas des « médias indépendants » actuels est particulier et très intéressant. Au Québec, on parlerait par exemple de l’Aut’Journal, de Vigile.net, de certains « groupes Facebook », bien que les médias indépendants québécois sont très peu nombreux.

Ce qu’il faut rappeler au sujet des médias indépendants, c’est que dans certains cas, ils peuvent être de faux médias indépendants, c’est-à-dire des « voies de garage », des médias faussement indépendants qui orientent les lecteurs vers des écueils (cul-de-sacs) idéologiques.

Il faut donc toujours rester vigilant et essayer de savoir s’il y a des gros intérêts financiers derrière, ou des intérêts d’intelligence étatique.

Le cas (nouveau) des médias « trolls » et « des Internets »

Depuis environ l’an 2010, un nouveau « joueur » médiatique est apparu, extrêmement déplaisant : les « médias » trolls. On parle, au Québec, du JournaldeMourreal, de la Pravda, Le Navet et de tous ces sites webs qui prennent des adresses Internet qui ressemblent beaucoup à des sites de grands médias (JournaldeMontreal par exemple)... Ces sites, lorsqu’ils sont partagés sur Facebook par exemple, sont rendus dans le même format que les sites des autres médias, mais publient des nouvelles absolument fausses. Quelqu’un qui ne regarde pas avant de publier peut donc relayer une nouvelle absolument fausse en lui accordant une crédibilité. Ces « médias », donc, ont comme effet utile d’augmenter le bruit informationnel, qu’on explique ci-dessous :

La société du bruit informationnel

La société du bruit (ou du bruit informationnel) est notre société actuelle. On a souvent entendu des gens dire qu’avant, il fallait cacher une information qui était déstabilisante ou qui avait un grand pouvoir de changement de l’ordre établi, et que maintenant, plutôt que de la cacher, vaut mieux la noyer dans un océan d’information complètement inutile, fausse ou dont on ne connaît pas vraiment le niveau de fausseté ou de vérité. C’est ainsi qu’on a vu se multiplier les publications, les magazines, les journaux, les canaux de poste de télévision, le nombre de documentaires pouvant être regarder, même les publications scientifiques.

Perdre une information cruciale dans un océan d’information a un effet encore pire que cacher une information dans un monde où chaque information est publiée avec parcimonie et mesure, et où les filtres d’information font en sorte qu’une information de qualité, neutre et équilibrée est proposée à la population (et ce, de tous les avis politiques, cassant la pensée unique bien entendu).

Donc, la société du bruit est la société où il y a un bruit d’information permanent. Un désordre, un chaos. C’est un super bordel d’information, où les gens n’ont plus vraiment accès à « ce qu’il est important de savoir » et n’ont plus, en bonne partie, les outils pour décoder l’information crédible, l’idée, de la pure propagande.

On pourrait dire que « la société du bruit » est une évolution de « la société du spectacle » (l’idée de Guy Debord). Ainsi, dans le fond et dans la forme, les grands médias et, même parfois, les médias indépendants, sont des nids à bruit.

En conclusion

Pour finir, disons que les grands médias sont, par leur structure qui a convergé, les intérêts financiers qui sont derrière, et leur manque d'indépendance en général, sont, tout au moins, suspects. Cela fait près de 200 ans que la structure des médias, avec les agences de presse, et toutes les subtilités qui concentrent et filtrent l'information selon une certaine vision du monde existent. La propagande en fait partie, et elle est encore bien vivante encore aujourd'hui.

Le pouvoir des médias réside dans le fait que même si vous chialez contre, vous continuez d'allumer votre télé, ou vous continuez de lire leurs articles. Certains dénoncent les grands médias mais continuent quand même de donner de la crédibilité à leurs articles, ce qui est contradictoire. Le jour où le peuple sera informé sur les conflits d'intérêts qui ont court dans le monde des grands médias, il aura pour réaction conséquente de les rejeter et de sélectionner avec grandes précautions ses sources d'information, qu'il voudra indépendantes. Et, les grands médias, n'ayant plus de clientèle, fermeront la boutique.

Pour résumer: si vous voulez stopper ces grands médias, arrêtez de les alimenter. Cessez de les lire et tournez-vous vers de l'information indépendante. Internet existe pour ça. Gardez toutefois votre sens critique, votre amour et votre humanité (car la « société du bruit » sur Internet est vraiment intense.)

Pour aller un peu plus loin

Il y a beaucoup de façons de parler de la télévision. Mais dans une perspective business, soyons réaliste : à la base, le métier de TF1, c'est d'aider Coca-Cola, par exemple, à vendre son produit. Or, pour qu'un message publicitaire soit perçu, il faut que le cerveau du téléspectateur soit disponible. Nos émissions ont pour vocation de le rendre disponible : c'est-à-dire de le divertir, de le détendre pour le préparer entre deux messages. Ce que nous vendons à Coca-Cola, c'est du temps de cerveau humain disponible. -Patrick Le Lay, PDG de TF1 en 2004

Vidéo : Petite vidéo française, "Les médias sont-ils objectifs?" YouTube: https://www.youtube.com/watch?v=tSvPBvB16JU




Vidéo : (Partie 2) Petite vidéo française, "Les médias sont-ils objectifs?" YouTube: https://www.youtube.com/watch?v=ZjVxps0RlwM




Vidéo : À qui appartient la presse française? YouTube: https://www.youtube.com/watch?v=y6o6vjsgTdc




Vidéo Conférence : Conférence sur le livre "TV Lobotomie" YouTube: https://www.youtube.com/watch?v=NvMNf0Po1wY





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