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« Possible » et « Probable »

Cette distinction est une des grandes clés

Posté dans Clés de compréhension — le 14 octobre 2015

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Pour toute personne qui veut comprendre ce monde, la clé de compréhension qui consiste en une distinction claire et simple des notions de Possibilité et de Probabilité s’imposera forcément. Nous vous montrerons aujourd’hui pourquoi dans ce court article.

Une des fondations de la pensée

Comprenons d’abord les notions de possibilité et de probabilité, qui sont très simples en fait.

Possibilité.

La possibilité, donc, est une notion binaire : est possible ou est impossible. Possible, ou pas. C’est donc une notion qui se prive de nuances. Ainsi, pour déterminer si quelque chose est possible ou impossible, dans notre cadre de signification général qui est l’ « Univers », nous nous demanderons si la question que nous nous posons est compatible avec les lois de cet Univers ou si elle est en infraction avec ces lois. Pour rendre tout ceci plus clair, illustrons cette idée avec l’exemple suivant :

Je suis en train de manger tranquillement, puis soudainement, Mozart qui est décédé depuis presque 225 ans apparaît d’un coup devant moi, puis commence à jouer du clavecin pour agrémenter mon repas. Est-ce possible ? C’est impossible parce que Mozart est mort tout simplement. À moins d’assister en direct à un miracle divin (ce qui nous place automatiquement dans un cadre de signification qui est non-scientifique mais plutôt religieux), c’est tout simplement impossible.

Donnons un autre exemple : Je termine ma course tout à fait normalement dans le parc, alors que je reviens soudainement au début de mon exercice, comme si je ne l’avais pas commencé. Alors que j’avais terminé ma course, soudain, je suis déplacé d’un coup au début de mon exercice, à un autre endroit, sans que j’aie fait quoi que ce soit. Est-ce possible ? C’est impossible, parce que les lois d’espace et de temps, dans des conditions normales (je ne suis pas équipé d’un appareil de télé-transportation), ne peuvent pas être contournées pour que je me retrouve d’un endroit à un autre instantanément sans me déplacer.

Abordons maintenant la notion de probabilité, puis nous reviendrons par la suite avec des exemples possibles, et vous comprendrez la puissance de cette clé de compréhension.

Probabilité.

La probabilité est une notion nuancée, c’est-à-dire qu’il y a un spectrum de nuances (comme un éventail). On parle alors d’un « risque », quasi-nul, très minime, minime, moyen, gros, énorme… Ce qu’il faut absolument retenir, c’est que tout ce qui est probable est d’abord possible. La question de la probabilité que quelque chose se produise ne se pose pas si cette chose est impossible. Par exemple, je n’ai pas à me poser la question du risque que j’apparaisse instantanément au début de ma course à pied alors que je venais juste de la terminer (donc que je passe d’un point A à un point B éloignés dans l’espace tout d’un coup).

De cette façon, la logique veut que : si quelque chose est possible, il y a donc une probabilité que cette chose se produise. Cette idée est très importante, et voici pourquoi.

L’erreur commise par trop de gens

La très grande majorité des gens, pour comprendre la réalité, commettent une immense erreur : celle de mélanger « possibilité », « probabilité » et « ce qu’il est entendu de penser sur un sujet ».

Notre société est ainsi faite en sa structure que son niveau médiatique envoie des messages à la population sur ce qu’il convient de penser. La majorité des gens ne se pose pas profondément de questions sur ce que les médias leur dit qui est soit « vrai » soit « faux » ; tant qu’ils le disent, c’est qu’on peut leur faire confiance, au moins dans la plupart des cas, croient les gens. C’est ce qu’on appelle les consensus sociaux. C’est qu’une idée, pour être acceptée par la majorité, n’a pas besoin d’être démontrée. Elle doit simplement être répandue, répétée, puis donc la puissance du nombre la rendra crédible.

Ceci n’est cependant absolument pas compatible avec la pensée véritable. En effet, la pensée n’accepte aucun consensus, ni aucune « mode ». Elle questionne sans cesse, revérifiant chaque question, retournant chaque petite pierre de réflexion, revalidant chaque réponse déjà trouvée, craignant des erreurs de raisonnement. La pensée n’accepte pas le « ce qu’il est habituel de penser sur quelque chose » et, surtout, est allergique à ces mots :

« Ce serait inconcevable de se poser une telle question ! »

« Ce serait délirant d’imaginer une seconde que cette hypothèse puisse être formulée ! »

« Il est évident que se poser ce genre de questions relève de la pure folie. »

« Cette question est tout simplement ri-di-cule. » (dire cela sans même répondre à la question, bien sûr)

Etc.

La pensée a plutôt soif de poser TOUTES les questions, et d’y répondre une à une, par des démonstrations logiques appuyées sur des faits. La pensée déteste les zones d’ombre, les zones de questions que « l’on ne peut pas poser », sans véritable raison.

Quel rapport avec les concepts de Possibilité et Probabilité ? Voici quelques exemples concrets.

Exemples d’applications concrètes

Ex 1 : Les extra-terrestres

Les extra-terrestres sont un sujet qui passionne, qui effraie, et qui est extrêmement souvent tourné au ridicule. Même la banale question « Crois-tu aux extra-terrestres ? » peut rapidement se retourner en outil pour ridiculiser la personne qui répondrait « Oui » à la question. La question qui est encore pire est : « Crois-tu qu’il y a des extra-terrestres cachés sur la Terre maintenant ? » ou alors « Crois-tu que les extra-terrestres ont bâti les pyramides ? » et autres questions du genre. La réaction de ridiculisation est presque pavlovienne (comme le chien de Pavlov conditionné à avoir une réaction automatique à certaines stimulations). Cette réaction automatique provient du consensus qui règne dans la société : consensus autour duquel le sujet des extra-terrestres est rapidement ridiculisé « parce que tout le monde pense comme ceci ». Or, la « mode » de ce qu’il faudrait penser n’a pas de sens pour quelqu’un qui voudrait penser réellement. Se dire : « Ce serait con de penser que les extra-terrestres existent parce que partout on m’envoie le message que c’est juste ridicule. » serait en effet complètement erroné.

La seule bonne question serait celle-ci : Les extra-terrestres, est-ce possible ? Et si oui, est-ce probable ? Tentons de répondre à cette question. Tout simplement, considérant l’idée qu’il y a des milliards d’étoiles dans l’Univers, et un nombre immense de planètes, il semble possible qu’il y ait de la vie hors de la Terre (extra-terrestre) dans cet Univers, surtout considérant que la vie s’est développée quelque part et nous pouvons le prouver parce que nous sommes de cette vie. Une fois que l’on a accepté que c’est possible, il resterait à déterminer si c’est peu probable ou très probable, en s’appuyant sur des faits.

Ex. 2 : Pour les besoins de l’exemple, tentons de nous replacer en 1943 (donc on ne sait pas ce qui arrive de 1944 à aujourd’hui). Ainsi, en 1943, le gouvernement des Etats-Unis travaille-t-il sur le projet d’une bombe capable de démolir une ville moyenne entière ?

Plusieurs personnes seraient portées à dire « C’est insensé comme interrogation, voire ridicule. » La seule bonne question est « Est-ce possible ? » Une fois que l’on a regardé l’avancement de la science à cette époque, qu’on a également compris que plusieurs projets technologiques sont classifiés secrets et qu’on ne voit pas la majorité des choses qui se passent dans les laboratoires militaires, il est possible de répondre « Oui » à la question de possibilité.

Ceux qui avaient trouvé ridicule même de se poser la question furent assurément étonnés quand Hiroshima et Nagasaki ont été atrocement détruites.

Ex. 3 : Une nation inuit vivant de manière traditionnelle travaille-t-elle sur le projet d’une bombe capable de démolir une ville entière ?

Bien sûr, la question semble ridicule d’avance, mais vous comprendrez la pertinence de l’exemple. Même si la question semble ridicule, il faut se la poser sous l’angle de la possibilité, car si c’est possible, c’est donc plus ou moins probable, et ça veut dire que ça pourrait bel et bien arriver. Ainsi, est-ce possible ? En observant le mode de vie des inuit, considérant qu’ils seraient un groupe de moins de 200 personnes, passant la majorité de leurs journées à cueillir, chasser, faire de la création artistique, socialiser, se réunir autour de rituels et rites, on se rendra compte que les conditions nécessaires à l’élaboration d’une bombe de destruction massive ne sont pas réunies, et que donc, c’est impossible.

Conclusion

Ainsi, ce qu’il faut retenir, c’est que si les conditions nécessaires à ce que quelque chose devienne possible sont réunies, alors ça devient possible, et donc, ça devient plus ou moins probable, et il ne faut pas être surpris si ça arrive un jour.

L’important, c’est comprendre que :

Du moment où on empêche les conditions nécessaires à rendre possible quelque chose, cette chose - rendue impossible - ne pourra jamais arriver.

Il faut aussi comprendre qu’aucune question ne mérite d’être tassée automatiquement, sans analyse, sans prendre un peu de temps à se demander « Et si c’était vrai ??? ». Pour développer une pensée authentique et avancer dans notre compréhension du monde, chaque question doit être observée selon le prisme « Possible ? Si oui, probable ? », et ce, par des démonstrations appuyées par la réalité.




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